Wallonie

En Wallonie, un groupe de travail informel a déjà coordonné les intérêts de différents acteurs sectoriels pour l'élaboration du SDTGR. Il existe donc déjà des structures informelles qui pourraient jouer un rôle central dans la mise en oeuvre de la stratégie opérationnelle en Wallonie. Il existe des potentiels de mise en réseau pour la coordination entre la commune francophone et la commune germanophone, ainsi que pour le développement de la communication sur le SDTGR.

 

Recommandation 27 : Clarifier la fonction et le rôle du SDTGR en tant qu'instrument d'avenir de la coopération transfrontalière pour les acteurs locaux le long de toutes les régions frontalières belges.

Les actions d'information et de sensibilisation sur le SDTGR ont été menées en Wallonie au niveau régional et intrarégional et ont touché de nombreux organismes publics et parapublics. Le travail de sensibilisation s'est concentré sur la zone frontalière avec le Grand-Duché de Luxembourg, et a donc principalement ciblé la province belge de Luxembourg au détriment des communes du sud-est de la région liégeoise, où le SDTGR est moins connu. Dans le cadre de la mise en oeuvre du SDTGR, il est possible que des mesures soient mises en oeuvre dans ces zones, où vivent environ 10.000 frontaliers. Il convient donc d'accorder une attention particulière à ces zones dans le cadre du travail d'information.

 

Recommandation 28 : Intégrer les structures inter-communales existantes en Belgique et les structures transfrontalières en tant qu'acteurs centraux dans la mise en oeuvre du SDTGR.

Il existe de nombreuses structures publiques intra-communales dans les régions belges frontalières avec l'Allemagne, la France et le Luxembourg, qui assument les tâches communales pour leurs membres. Les structures 'IDELUX', 'Aqualis' dans la région des Veviers et ‘GREOVA' dans la région Ourthe-Vesdre en sont des exemples. En outre, il existe des structures transfrontalières intra-communautaires, comme le Parc naturel des Hautes Fagnes Eifel. Ces institutions pourraient servir de lien entre le niveau communal et le niveau régional en Wallonie pour la mise en oeuvre du SDTGR. Des structures équivalentes existent de l'autre côté de la frontière, par exemple les parcs naturels du Luxembourg au nord du pays.

 

Recommandation 29 : Créer des mécanismes de concertation pour la mise en oeuvre du SDTGR entre la communauté germanophone et la communauté francophone (Fédération Wallonie-Bruxelles).

Le chef de file pour la représentation des intérêts belges dans les groupes de travail informels du Sommet de la Grande Région est la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui représente officiellement la Communauté française. Cette organisation est due à la répartition des compétences en matière d'aménagement du territoire en Wallonie. De ce fait, de nombreux thèmes, tels que la mobilité, l'environnement, l'énergie, le développement économique, qui concernent le SDTGR, continueront à être traités au niveau régional par le 'Service Public de Wallonie'. Depuis 2020, la Communauté germanophone dispose également de ses propres compétences dans le domaine de l'aménagement du territoire, par exemple à travers la stratégie « Ostbelgien leben 2040 ».

Des mécanismes de concertation interne entre les acteurs des communautés francophone et germanophone permettraient d'accroître la cohérence et la complémentarité des mesures de mise en oeuvre du SDTGR. Pour de telles concertations, les barrières linguistiques doivent être prises en compte et surmontées. De même, cela permettrait de mettre davantage l'accent sur les préoccupations de l'espace transfrontalier entre la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne pour la mise en oeuvre du SDTGR. Un tel format entre les deux communautés fonctionne déjà dans le cadre des concertations BeNeLux en préparation des sommets européens.

 

Recommandation 30 : Le groupe de travail informel qui accompagne en Wallonie le processus d'élaboration du SDTGR peut également jouer le rôle d'acteur central dans la mise en oeuvre.

En Wallonie, un groupe de travail informel, composé de différentes institutions publiques wallonnes, a accompagné l'élaboration du SDTGR. Ce groupe de travail a également élaboré les prises de position wallonnes sur le SDTGR. Dans le cadre de la mise en oeuvre du SDTGR, ce groupe de travail devrait jouer un rôle moteur. Ceci peut être réalisé par exemple par la définition de compétences précises et la création d’une structure formelle.

 

Recommandation 31 : La mise en réseau bilatérale entre la Wallonie et le Luxembourg est, pour certains thèmes, plus efficace qu'une mise en réseau au niveau de la Grande Région.

La mobilisation des acteurs politiques régionaux et locaux wallons autour des enjeux liés à la coopération transfrontalière de la Grande Région reste un défi. Lors de la mise en oeuvre de mesures similaire à celle du SDTGR, les formats de coopération bilatérale entre la Belgique et le Luxembourg peuvent susciter un intérêt politique plus important que lorsque les mesures sont traitées au niveau de la Grande Région dans son ensemble.

 

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