Evolution 2000-2012

 

La carte est issue d’une coopération entre le SIG-GR et l'Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire (IGEAT) de l'Université Libre de Bruxelles. Elle fait partie du cahier thématique "Environnement et énergie" que l'IGEAT a réalisé dans le cadre du diagnostic territorial pour le Schéma de Développement Territorial de la Grande Région (SDTGR).

 

Un territoire principalement agricole et forestier

52% de la Grande Région, soit 34 937 km², sont consacrés à l’activité agricole (terres arables et prairies principalement). La superficie occupée par l’agriculture varie selon les versants : 55% du territoire en Lorraine, 53% au Grand-Duché du Luxembourg et en Wallonie, 48% en Rhénanie-Palatinat et 40% dans la Sarre.

Les forêts représentent la deuxième occupation du sol (38 % ou 24 317km²). La Rhénanie-Palatinat est la plus boisée (avec 44 % de son territoire), suivie par la Sarre (41 %) et la Lorraine (38%). Au Grand-Duché du Luxembourg et en Wallonie, ces superficies représentent respectivement 36 % et 31 % du territoire. Les forêts sont majoritairement composées de feuillus (56 %), les peuplements résineux et mixtes représentants 24 % et 20 % des forêts.
Des espaces urbanisés séparés par des grands massifs forestiers et des plateaux agricoles.

En 2012, les terres artificialisées occupent près de 10 % de la Grande Région soit 5 924 km². Ces superficies sont majoritairement constituées d’un tissu urbain discontinu (8 %) et varient fortement d’un Etat/Région à l’autre : 19 et 15 % des superficies respectives de la Sarre et de la Wallonie, contre à peine 6 % en Lorraine. Les principaux espaces artificialisés s’étendent :

  • sur l’axe Trèves – Metz, englobant l’agglomération de Luxembourg-ville ;
  • sur l’axe Saint-Avold – Saarbrücken – Kaiserslautern ;
  • en rive occidentale du Rhin, de Manheim à Mayence ;
  • autour de Koblenz et Neuwied;
  • sur le sillon Sambre et Meuse, dans la partie Nord de la Wallonie.

D’importants massifs boisés et/ou plateaux agricoles séparent ces espaces artificialisés.

 

Une volonté de limiter l’artificialisation

L’artificialisation est la transformation d’un milieu naturel via la construction d’infrastructure ou de bâtiments, via l’excavation de terres, la mise en décharge, ou encore la création d’espaces verts artificialisés.

Les évolutions sociétales du XXème siècle, en particulier la croissance démographique, le desserrement des ménages et une réduction des coûts de transport, ont généré une extension de l’urbanisation. Cette dilatation de l’espace urbain, qui se traduit par une artificialisation et une imperméabilisation des sols, engendre une perte de ressources naturelles et agricoles.

Limiter l’étalement urbain constitue donc une priorité pour favoriser une utilisation plus durable des sols, comme l’a annoncé l’Union européenne en 2011 avec son objectif d’arrêter « toute augmentation nette de la surface de terres occupée » (Commission Européenne, 2011). En Allemagne et au Grand-Duché du Luxembourg, des objectifs respectifs de 20ha/j (pour 2030) et à 1ha/j (pour 2020) ont étés définis.

 

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